Le 15 janvier 2012, le ZooParc de Beauval, l’un des parcs zoologiques majeurs de France, s’apprête à vivre un tournant historique : l’arrivée des pandas géants Huan Huan et Yuan Zi, prêtés par la Chine. Depuis le Zoo de Beauval est entré dans une nouvelle ère : celle de la sensibilisation à la conservation, de l’engouement médiatique, et d’un lien fort entre France et Chine, autour de ces animaux emblématiques. Mais treize ans plus tard, en novembre 2025, le couple quitte la France pour retourner en Chine, soulevant autant d’espoirs que de questionnements.
Un prêt diplomatique et scientifique
Les pandas géants n’appartiennent pas aux zoos qui les accueillent : ils restent la propriété de la Chine, incluse dans un programme international de prêt. L’arrivée de Huan Huan et Yuan Zi à Beauval en 2012 vient après plusieurs années de négociations entre le Zoo de Beauval et la Chine.
Le panda géant est, pour beaucoup, le symbole vivant de la lutte pour la biodiversité. Accueillir une telle espèce dans un zoo comme Beauval, c’est envoyer un signal fort : sensibiliser le public à l’état de la faune mondiale, à la fragilité des espèces menacées, et à l’importance du travail des zoos modernes en matière de protection animale.
Une famille qui s’agrandit au fils des années
Le 4 août 2017, Huan Huan met au monde Yuan Meng, le tout premier panda né sur le sol français. Cet événement est salué comme un véritable succès : obtenir une naissance de panda en captivité est un exploit, tant la reproduction de cette espèce est difficile.
Le 2 août 2021, la femelle donne naissance à des jumelles — une nouvelle preuve du succès du programme de reproduction de Beauval. Les bébés pandas, élevés sous le regard des soigneurs et du public, incarnent l’espoir de préservation de l’espèce.
https://www.zoobeauval.com/zooparc/saga-des-pandas

Les enjeux et intérêts
Ces actions ont plusieurs aspects positifs. Dans un premier temps nous avons la conservation d’une espèce menacée. En captivité, les pandas peuvent être protégés, soignés, reproduits, ce qui contribue à maintenir une population hors de danger immédiat.
Dans un second temps nous avons un succès reproductif. Les naissances à Beauval montrent qu’un hébergement et des soins adaptés peuvent permettre à l’espèce de se développer, même hors de Chine.
Les visiteurs, souvent nombreux, découvrent l’espèce, comprennent sa fragilité, et peuvent être sensibilisés à la cause de la biodiversité.
L’arrivée des pandas a considérablement renforcé la notoriété de Beauval, attirant un public plus large, curieux, familial ou passionné. L’arrivée des pandas a considérablement renforcé la notoriété de Beauval, attirant un public plus large, curieux, familial ou passionné.

https://www.youtube.com/watch?v=jGl1fYm04iM
Malheureusement, différents aspect négatifs peuvent également être relevé. Le prêt de pandas s’inscrit dans ce qu’on appelle la “diplomatie du panda” : la Chine prête ses pandas comme un geste de bonne volonté, un symbole de relation bilatérale. Ce qui pose la question du rôle des animaux comme instruments diplomatiques au-delà de la conservation.
https://frapp.ch/fr/articles/stories/zoo-de-beauval-les-pandas-rentrent-en-chine?utm_
Les pandas nés en captivité peuvent devenir dépendants des soins humains et ne sont plud capable de survivre dans la nature sans leurs aides.
La fin d’un chapitre
En 2025, la femelle Huan Huan souffre d’une insuffisance rénale, maladie fréquente chez les pandas âgés. Pour garantir son bien-être, les équipes du zoo, en accord avec les autorités chinoises, décident de rapatrier le couple vers leur pays d’origine, au centre de Chengdu. Le départ officiel à lieu le 25 nombre 2025.
Si le couple star s’en va, leurs filles Huanlili et Yuandudu restent pour le moment à Beauval. Le zoo évoque la possibilité de nouveaux prêts de pandas dans le futur.
Un bilan mitigé
L’arrivée en 2012 des pandas Huan Huan et Yuan Zi au ZooParc de Beauval a marqué un tournant : pour le zoo, pour la France, pour la cause de la conservation. Avec la naissance de trois bébés pandas sur le sol français, le succès a été réel — tant médiatique que scientifique.
Pourtant, le départ en 2025 rappelle les limites de ce type de projet : la captivité, la santé fragile, le rôle diplomatique des animaux, la dépendance à l’homme. Cette histoire montre qu’accueillir des pandas, c’est d’abord un pari : un pari sur la conservation, sur le bien-être, sur l’éducation, mais aussi un pari moral et politique.

















