Influenceurs : outil de communication mais dangers pour l’information

Le 27 novembre, le bloc du modérateur a publié un article sur une étude concernant le manque de vérification des informations partagées par les influenceurs dans 45 pays différents. Cette lecture m’a donné envie d’en savoir plus sur l’explosion du phénomène des influenceurs sur les réseaux sociaux. Je me suis alors demandé pourquoi il y en a autant, quelle est leur utilité pour les marques en termes de communication, mais aussi quels sont les risques et les dérives liés à ce système d’influence.  

A partir de l’article du monde “Investir dans des influenceurs, le nouveau filon des marques pour capter des clients” on comprend que les marques se tournent de plus en plus vers les influenceurs pour toucher une audience jeune, difficile à capter par les médias traditionnels, notamment la télévision, dont l’audience chez les 15-34 ans s’est effondrée ces dernières années. Ce phénomène s’explique par la capacité des influenceurs à établir une relation de proximité et d’authenticité avec leur communauté, créant un « effet miroir » qui les rend plus crédibles que les publicités classiques. En s’adressant à leur audience comme à des amis, ces créateurs de contenus engagent leur communauté sur un mode émotionnel et participatif, là où les campagnes publicitaires classiques peinent à susciter l’attention. Cette approche permet aux marques non seulement d’améliorer leur image, mais aussi de renforcer leur présence au quotidien, en s’intégrant naturellement dans le mode de vie des consommateurs.  

Si les influenceurs sont devenus des alliés incontournables pour les marques, leur manque de rigueur en matière de vérification des faits expose le public à des risques importants. Selon une étude de l’UNESCO, 60 % des influenceurs ne procèdent pas à une vérification systématique des informations qu’ils partagent. Leur jugement repose souvent sur des critères biaisés, comme le nombre de « likes » ou de partages, plutôt que sur des sources fiables. Cette superficialité dans le traitement de l’information devient problématique, d’autant plus que de nombreux influenceurs ne connaissent pas ou ignorent les règles  

Ce manque de professionnalisme a déjà conduit à des situations problématiques. En effet, Milla Jasmine, une influenceuse basée à Dubaï, a été sanctionnée par la Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes (DGCCRF) pour des pratiques commerciales trompeuses le 7 novembre dernier à déclarer le média le Parisien. L’enquête a révélé qu’elle ne mentionnait pas le caractère publicitaire de ses publications, bien qu’elle ait reçu une rémunération de la part d’annonceurs. La DGCCRF a donc demandé à l’influenceuse de mettre fin à ces pratiques sur ses comptes Instagram, TikTok et Snapchat. Ce type de faille peut aussi remarquable le domaine des contrefaçons et des produits dangereux.  

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