Pandas du zoo de Beauval : le couple emblématique quitte la France pour rejoindre la Chine après plus de dix ans

« Les départs et les arrivées, c’est la vie d’un zoo », confie le directeur Rodolphe Delord, très ému, selon Le Monde. Ce mardi 25 novembre, il réagissait au départ du seul couple de pandas installé au zoo de Beauval depuis 2012.

Une famille panda qui a fait vibrer Beauval

Les pandas Huan Huan et Yuan Zi, originaires de Chengdu, sont arrivés au zoo de Beauval le 15 janvier 2012, après cinq ans de négociations avec les autorités chinoises. Le parc a dû démontrer sa capacité à prendre soin de ces animaux rares, mais aussi son engagement dans la conservation de l’espèce. Leur arrivée a été un événement très attendu et a immédiatement suscité l’enthousiasme du public. Ces animaux, encore peu connus du grand public en France, sont rapidement devenus des symboles de l’expertise et de l’engagement du parc.

Le couple est vite devenu célèbre et a contribué au succès du zoo. Les visiteurs venaient en nombre pour les observer, fascinés par leurs habitudes quotidiennes, leur calme impressionnant et leur appétit pour le bambou. Les soigneurs ont mis en place des routines et des enrichissements spécifiques pour assurer leur bien‑être, comme des parcours aménagés dans leurs enclos et des interactions régulières avec l’équipe selon le site officiel du zoo de beauval. Les pandas ont permis de sensibiliser les visiteurs à la conservation des espèces menacées et de faire connaître le rôle des zoos dans la protection de la biodiversité.

De leur union sont nés trois pandas : le mâle Yuan Meng, né le 4 août 2017, puis les jumelles Yuandudu et Huanlili, nées le 2 août 2021. La naissance de Yuan Meng a été un moment exceptionnel, récompensant le travail minutieux des équipes françaises et chinoises et suscitant une immense joie parmi le public et les spécialistes. Quatre ans plus tard, la venue des jumelles a renouvelé cette émotion et permis de consolider la famille panda à Beauval. Ces naissances ont également renforcé le lien avec la Chine, tout en sensibilisant le public à la protection des pandas et à l’importance de la conservation des espèces menacées.

Un départ motivé par la santé et le bien-être animal

Après avoir conquis le cœur des visiteurs et vu grandir leurs enfants, Huan Huan et Yuan Zi doivent maintenant quitter le zoo. Certains soigneurs, présents à leurs côtés depuis treize ans, ont dit au revoir au couple avec beaucoup d’émotion, certains ayant les yeux humides. Leur fils, Yuan Meng, avait déjà rejoint le Centre de conservation de Chengdu il y a deux ans, dans le cadre du programme international de reproduction des pandas géants, ce qui avait été un premier moment émouvant pour l’équipe et les visiteurs.

Quelques instants avant le départ, le couple est apparu une dernière fois aux soigneurs, derrière la vitre de leur enclos. Ils ont ensuite été placés dans deux caisses climatisées qu’ils connaissent bien, puis transférés sous escorte policière vers l’aéroport selon Huffpost.

Pour le voyage de près de 9 000 km vers le Centre de conservation de Chengdu, Huan Huan et Yuan Zi emportent 180 kg de bambou frais et plusieurs jerricans d’eau pour assurer leur confort. Le départ, avancé par rapport à la date initialement prévue en 2027, est motivé par l’insuffisance rénale de Huan Huan et vise avant tout à préserver la santé et le bien-être du couple. Ce départ marque la fin d’une ère pour Beauval, qui a accompagné le couple et sa progéniture pendant plus d’une décennie, tout en restant un symbole fort de la conservation animale.

Une dimension politique et diplomatique

Le départ du couple emblématique ne marque pas la fin du lien entre la France et la Chine en matière de pandas géants. « Rassurez‑vous amis français, de nouveaux pandas géants arrivent », a assuré le chargé d’affaires de l’ambassade, Chen Dong, soulignant la continuité du partenariat entre les deux pays selon Le Monde.

Selon huffpost, en liberté, les pandas géants ne se trouvent que dans certaines régions de Chine et sont utilisés comme outil d’influence dans les relations internationales. Dans le cadre de sa « diplomatie du panda », Pékin prête quelques animaux à l’étranger pour renforcer ses liens avec certains pays. En dehors de Chine, seulement une vingtaine de parcs zoologiques accueillent ces plantigrades herbivores.

Le départ a été avancé « en concertation avec les autorités chinoises ». Le parc espère désormais « entamer des discussions avec la Chine pour prolonger le partenariat et pourquoi pas faire venir d’autres pandas dans le futur », ce qui laisse entrevoir de nouvelles opportunités pour Beauval et pour la conservation des pandas.

Catégories :

Aucune réponse

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *