Cet article du Monde présente un entretien avec Riss, le directeur de Charlie Hebdo, à l’occasion de la parution du livre « Charlie liberté ». Ce livre, à l’approche des 10 ans de l’attentat du 7 janvier 2015, rend hommage aux victimes. Le directeur explique qu’il souhaite célébrer la vie artistique des disparus, et ne pas se rappeler seulement d’eux en tant que victime. Riss revient également sur l’évolution du journal satirique et sur la manière dont il est perçu. Notamment par les jeunes générations, qui ne rejettent pas le journal mais le découvrent souvent à travers les polémiques. Enfin, il est optimiste sur l’avenir de la liberté d’expression et de la satire, malgré les menaces. Il affirme que Charlie Hebdo continue de se battre pour préserver un espace de liberté et que « les terroristes n’ont pas réussi à nous faire taire, à effacer le désir de lire des choses comme celles qu’on écrit ou dessine ».
J’ai choisi cet article car l’attentat du 7 janvier 2015 a été un événement marquant. J’avais 8 ans à l’époque et, bien que je ne comprenais pas tout ce qui se passait, je savais que c’était grave. Aujourd’hui, je saisis parfaitement qu’il s’agissait d’une attaque contre notre liberté d’expression. En tant qu’étudiante en communication, je trouve essentiel de pouvoir s’exprimer librement, sans crainte.
Charlie Hebdo est un hebdomadaire satirique français. Selon le dictionnaire Robert, la satire est définie comme un écrit, discours qui s’attaque à quelque chose, à quelqu’un, en s’en moquant. Nous pouvons nous interroger sur la place de la satire dans les médias et dans la communication et comment elle contribue à la liberté d’expression.
Selon L’EJO ( European Journalism Factory ), la satire permet d’attirer et d’impliquer des publics qui ne s’intéressent pas ou qui n’ont pas accès à une information indépendante et au journalisme d’investigation. Le constat concerne notamment les jeunes, qui ont plutôt tendance à préférer les émissions satiriques aux contenus informationnels. Or grâce à la satire, les jeunes sont poussés à s’informer et à se renseigner sur les sujets qui peuvent être abordés pendant l’émission, qui sont parfois des sujets d’actualité importants. . Cela peut alors encourager les jeunes à voter et à s’impliquer davantage dans la vie politique, sachant que les 18-35 ans restent un public assez difficile à atteindre au niveau politique. Pour continuer, la satire permet de créer un lien social avec des audiences isolées comme le fait l’émission « El Betulio », qui se sert de la satire comme moyen de communiquer sur des questions complexes, telles que la santé et les transports, aux habitants des zones rurales… Le principal bénéfice de la satire repose dans sa capacité à promouvoir la liberté d’expression. En effet, la satire peut critiquer les autorités, interpeller le gouvernement et dénoncer ses abus. Mais contrairement aux autres médias, elle peut recourir à l’humour et au divertissement pour protéger les journalistes. D’après l’EJO, l’existence même d’une émission satirique favorise la liberté d’expression, parce qu’elle « contribue au pluralisme des médias et offre des points de vue opposés. »
À la suite des attentats, le Centre d’Action Laïque de Charleroi ( CAL ) a organisé une quinzaine des médias, qui s’intéressait aux raisons pour lesquelles on utilise la satire dans les médias. Depuis toujours, des artistes, des auteurs et des écrivains ont recours à la satire pour transmettre leurs idées ou dénoncer des choses qu’ils peuvent trouver injustes. Selon journal-essentiel.be, la satire est une manière de communiquer à travers des voies détournées, par exemple avec humour, pour aborder un sujet particulier, parfois même un sujet grave. Les médias utilisent la satire pour faire passer des idées et des opinions, en effet il est parfois plus facile d’exprimer une critique de manière humoristique que de le faire ouvertement. La satire s’appuie sur l’humour pour rendre plus supportable une réalité considérée parfois comme impossible, désagréable, écrasante.
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