Depuis le rachat de Twitter par le milliardaire américain Elon Musk en octobre 2022, le réseau social a opéré un certain nombre de changements et notamment sur le fonctionnement de la modération de la plateforme en ligne. Ainsi, l’homme le plus riche du monde, serait opposé à toute forme de censure, prônant une liberté d’expression sans limite, politique qu’il fait appliquer peu à peu sur X.
Face à cette politique de non censure, la plateforme serait comme le dit Mediapart, devenue une « arme de désinformation massive ». Ce même média a par ailleurs pris la décision de quitter lui aussi prochainement la plateforme. Ce départ s’inscrit dans une vague de déclarations plus large encore, soulignée par TheMediaLeader, allant de médias britanniques comme TheGuardian à des quotidiens régionaux tels que Ouest-France ou Sud Ouest à quitter X pour des raisons similaires.
Alors, que X est un réseau social presque incontournable en politique, puisque il est quasi exclusivement basé sur du texte, on peut désormais se demander si il est toujours bon de l’utiliser. La plateforme rendait jusqu’ici plus simple pour les élus de partager un message, un opinion ou encore évoquer une problématique, par de courtes publications. C’était par ailleurs un outil particulièrement apprécié par Emmanuel Macron, actuel président français et cela notamment durant la crise du Covid 19 en 2020.
Entre baisse flagrante de modération et modification de l’algorithme, nombreux sont ceux à critiquer la plateforme. Dans un article relayé par LePoint, plusieurs intervenants évoquent un média « dysfonctionnel », une « toxicité des échanges » et un algorithme qui pousse au radical avec du contenu plus « violent et clivant pour susciter de l’engagement ». Face à ce phénomène, sont croissants les nouveaux utilisateurs influents de plateformes concurrentes telles que BlueSky ou Mastodon. Ces plateformes proposent elles un fil d’actualité sans algorithme, n’affichant que les publications des comptes suivis par ordre chronologique, ce qui réduirait la toxicité des contenus.
Mais en tant que communicant alors, doit-on continuer à utiliser X ? Et comment peut-on choisir les plateformes à favoriser ? Si être présent sur de multiples plateformes est bien pour la visibilité d’une organisation, il faut avant tout choisir de mettre en avant une présence sur des réseaux sociaux qui correspondent à nos cibles. Quitter un réseau social alors qu’on y est déjà présent peut aussi être une forme de message politique comme cela peut être le cas pour Ouest-France ou Mediapart qui soutiennent une forme de liberté d’expression plus « apaisée » avec le « respect de chacun ». Continuer à utiliser X ne tient donc qu’à vous, et à votre opinion sur le sujet.
X pose donc bel et bien pour conclure un problème pour la liberté d’expression, mettant en avant en particulier du contenu dit « extrême ». Des alternatives existent mais savoir à quoi nous sommes exposés sur une plateforme comme celle ci est primordial pour comprendre la façon dont l’information nous est transmise, favorisant des contenus viraux et le « buzz » à de l’information vérifiée et fiable.
Laisser un commentaire