Le poids et l’influence des campagnes de publicités pour les présidentielles américaines de 2024

L’élection présidentielle américaine de 2024 est marquée par une intensité dans les stratégies de communication des candidats. Le camp démocrate et le camp républicain investissent massivement dans des campagnes publicitaires percutantes et polarisantes, cherchant à capter l’attention d’électeurs déjà fortement divisés. Des publicités mettent en avant des messages forts, attaquant souvent les personnalités et les actions des candidats adverses. Ces stratégies de communication ont pris une tournure particulièrement virulente, avec des vidéos et des annonces ciblées qui soulignent les controverses des dernières années. Cette guerre de communication, amplifiée par les réseaux sociaux et les médias, accentue la division de l’opinion publique.

L’article de Les Échos illustre bien cette omniprésence des campagnes publicitaires autour de cette élection. Il évoque le sentiment de saturation et d’épuisement ressenti par de nombreux électeurs américains, particulièrement dans les États pivots comme le Michigan, la Pennsylvanie et la Géorgie. Ces régions clés, où l’issue du vote pourrait déterminer le résultat national, sont saturées par des publicités ciblées qui inondent les routes, les ondes et les réseaux sociaux. Cette stratégie publicitaire coûteuse, qui atteint déjà près de 15 milliards de dollars, vise à influencer les électeurs indécis qui hésiteraient entre les deux camps. L’article utilise l’exemple d’une citoyenne américaine, qui réside dans une ville touristique du Michigan, et qui témoigne de l’overdose publicitaire qui, selon elle, crée une véritable souffrance au quotidien. La publicité électorale envahit les espaces publics, des panneaux d’autoroute dénonçant les positions des candidats aux appels téléphoniques répétés et aux SMS sollicitant des dons financiers, parfois jusqu’à dix fois par jour. La campagne de Donald Trump, par exemple, alterne entre des messages exaltés ou implorants, visant à renforcer le lien affectif avec les électeurs. En parallèle, les campagnes utilisent de manière intensive les données personnelles des électeurs, récoltant des informations sur leurs habitudes et leur historique de vote pour personnaliser les messages et maximiser leur impact. Ce ciblage précis inquiète certains citoyens qui se sentent surveillés et manipulés.

J’ai choisi cet article car, en plus d’être au cœur de l’actualité, il explore un aspect de la communication au service de la politique de manière excessive, qui a, de ce fait, l’effet inverse de celui recherché.

L’article « Présidentielle américaine : à Las Vegas, Kamala Harris se paye le plus grand spot publicitaire du monde », tiré du Figaro, permet une fois de plus de prendre conscience de l’enjeu des campagnes publicitaires et de l’ampleur de la communication déployée pour ces élections présidentielles. En effet, dans cette article, on apprend que dans la dernière phase de la campagne électorale américaine, les démocrates ont diffusé une publicité sur The Sphere à Las Vegas, une salle de spectacle avec le plus grand écran LED au monde. L’opération a toutefois un coût élevé, d’environ 650 000 dollars pour sept heures d’affichage quotidien. En plus de cette publicité, les démocrates ont aussi déployé un message aérien pour soutenir Harris durant un match de football à Las Vegas.

À la différence des campagnes présidentielles d’il y a plusieurs années, un autre outil de communication majeur entre en compte pour ces élections : les réseaux sociaux. En effet, on ne peut pas négliger l’influence qu’ont eue les réseaux sociaux pour la campagne de Trump, mais également celle de Harris. L’article issu du site Stratégies, un média spécialisé sur les tendances et les innovations dans le secteur de la communication, analyse les campagnes qui ont été menées sur les réseaux sociaux. Cet article montre l’impact des réseaux sociaux sur la campagne présidentielle américaine entre Kamala Harris et Donald Trump. Depuis janvier 2024, plus de 1,2 milliard de messages ont été publiés autour de l’élection. Chaque candidat, tous deux très suivis sur les réseaux, utilise des stratégies distinctes et des plateformes spécifiques. Trump, par exemple, privilégie TikTok, tandis que Harris favorise Instagram. Les discussions en ligne révèlent des thèmes sociaux pour Harris et des polémiques pour Trump, amplifiées par des événements marquants, tels que les tentatives d’assassinat de Trump et le retrait de Joe Biden au profit de Harris. Le soutien de célébrités joue aussi un rôle clé, Elon Musk appuyant Trump sur X, tandis que Taylor Swift mobilise sa communauté pour Harris, influençant fortement l’engagement en ligne des électeurs.


Pour conclure, toute cette communication massive autour de l’élection présidentielle américaine de 2024 permet de nous interroger sur la place des réelles valeurs et convictions des candidats dans un système où la communication prend une place majeure et prime sur le programme politique. De plus, ce fonctionnement alimente un système inégalitaire où celui qui a les plus gros moyens aura, dans la plupart des cas, l’avantage.

Les Échos : https://www.lesechos.fr/elections/presidentielle-americaine/presidentielle-americaine-le-burn-out-des-electeurs-face-au-deluge-de-publicites-politiques-2129390 

Le Figaro : https://www.lefigaro.fr/elections-americaines/presidentielle-americaine-a-las-vegas-kamala-harris-se-paye-le-plus-grand-spot-publicitaire-du-monde-20241031 

Stratégies : https://www.strategies.fr/actualites/culture-tech/LQ3824108C/comment-sest-jouee-la-campagne-presidentielle-americaine-sur-les-reseaux-sociaux.html 










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