Pour l’article de veille du jour, nous allons parler d’un évènement qui a eu lieu le week-end dernier et qui a lieu chaque année : le concours Miss France !
Pour ceux qui ne connaîtraient pas ce concours, il consiste à classer des femmes sur la base de critères de beauté, dans le but d’élire chaque année une jeune femme qui représentera le pays lors d’événements officiels, caritatifs, et parfois dans des concours internationaux comme Miss Univers ou Miss Monde.
Si pour l’ex-directrice de Miss France, Sylvie Tellier, ce concours relève d’une « tradition qui permet de rassembler, de rêver, et de célébrer le beau sous toutes ses formes », il cache cependant des enjeux économiques et publicitaires.
Cette année, c’est la Côte d’Ivoire qui aspire à devenir l’une des principales destinations touristiques africaines d’ici 2025, en accueillant le voyage de préparation des candidates. Avec 8,4 millions de téléspectateurs, l’impact médiatique est indéniable. Cet accueil est axé sur un objectif promotionnel très clair : transformer ce voyage de huit jours en une véritable vitrine du tourisme à destination du public français. Frédéric Gilbert, le président de la Société Miss France, affirme que « L’énergie de la Côte d’Ivoire est unique et elle se reflétera dans chaque séquence que nous partagerons avec le public français et à l’international ».
Cette promotion avait déjà débuté avant la diffusion du concours du 14 décembre, notamment sur les réseaux sociaux, par des publications du comité Miss France, des candidates et du ministère du tourisme.
Selon un article du Monde, la Côte d’Ivoire veut porter son secteur touristique à hauteur de 10 % de son PIB, contre 7 % en 2023, et créer 375 000 emplois. Ces objectifs ambitieux sont jugés réalisables par le ministre du Tourisme, qui mise sur une « stratégie des grands événements » pour y parvenir. « Quand je lis dans la presse française que les miss vont se rendre dans un territoire paradisiaque, la Côte d’Ivoire, je me dis que nous sommes en train de réussir à changer notre image. Notre pays est redevenu une destination plus que fréquentable », se réjouit Siandou Fofana, le ministre du Tourisme et des Loisirs de la Côte d’Ivoire.
Je n’ai pas trouvé tant d’autres articles sur les opérations de marketing que faisait l’émission, hormis les partenariats et les sponsorings. En bref, le concours Miss France ne se limite pas à l’élection d’une reine de beauté, mais s’impose également comme un puissant levier de promotion touristique et économique. En mettant en lumière les destinations visitées lors des préparatifs ou en accueillant des événements prestigieux, ces pays bénéficient d’une visibilité exceptionnelle auprès d’une audience large.
https://www.humanite.fr/feminisme/la-chronique-de-charlotte-recoquillon/la-fin-des-miss
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