L’ARCOM impose la vérification de l’âge avec un système de double anonymat sur les sites pornographiques. Les sites devront mettre en place des dispositifs techniques pour bloquer l’accès aux mineurs. L’objectif est de permettre aux utilisateurs de prouver leur majorité sans avoir à divulguer leurs identités. Ces sites disposent de trois mois pour se conformer à ces nouvelles normes sous peine de déréférencement et d’être bloqués par les opérateurs télécoms.
J’ai choisi cette actualité car, il y a quelques mois, j’ai visionné une vidéo de BRUT intitulée « Pourquoi il faut parler du porno aux enfants avant qu’internet ne le fasse ». Cette vidéo m’a marqué, car je ne comprenais pas du tout pourquoi il serait nécessaire d’aborder ce sujet avec des enfants. Mais après l’avoir visionné, j’ai réalisé que 100 % des enfants seront exposés à la pornographie et que l’âge moyen de cette première exposition est de 10 à 11 ans. Ces chiffres m’ont choqué et j’ai compris qu’il est crucial d’en parler pour déconstruire l’image violente de la sexualité véhiculée par ces sites pornographiques. Ce choix m’a donc paru évident lorsque j’ai lu l’article de The Media Leader sur l’initiative de l’ARCOM car je trouve urgent de lever le tabou autour de ce sujet.
Plusieurs thèmes se dégagent de l’article:
Équilibre entre protection des mineurs et respect de la vie privée : cet équilibre est un défi important. L’initiative de l’ARCOM a pour but d’aller au-delà d’un simple non à la question concernant l’âge sans pour autant contraindre les utilisateurs majeurs de ces sites. La CNIL préconise par exemple de sensibiliser les jeunes et les parents en recommandant des dispositifs de vérification respectueux des droits et de la protection des données. La CNIL répond aux inquiétudes que peut soulever l’obligation de compromettre son anonymat, puisque ce n’est pas le cas. En effet, au sein de leur article, on comprend qu’un dispositif est créé pour assurer un contrôle efficace tout en assurant la protection des données des utilisateurs légaux. Concrètement, pour le moment, ce dispositif prendrait la forme d’un contrôle par carte bancaire valable.
L’impact social de la construction de la sexualité chez les jeunes Selon une émission de RadioFrance traitant des conséquences du porno chez les jeunes, on y apprend que l’industrie pornographique représente 25 % du trafic web vidéo à l’échelle mondiale, c’est donc un gros sujet de société. La majorité des collégiens ont été exposés à des images pornographiques alors qu’ils ne le voulaient pas, donc il y a d’une part un véritable problème de consentement. D’autre part, selon Thérèse Argot, une sexologue, les jeunes reproduisent par mimétisme tout ce qu’ils voient, ce qui représente un vrai danger, car la plupart des vidéos à caractère pornographique sont contraires à la dignité humaine (viol, inceste, violence…). Pour résoudre ce problème et protéger les enfants, une action politique ou judiciaire est urgente, et c’est à quoi l’Arcom a répondu à présent avec cette initiative de double vérification de l’âge.
Évolution du cadre législatif par rapport à la pornographie : Selon une analyse de Enfance Jeunesse Info, le code pénal réprimande depuis le 1er mars 1994 le fait de permettre à des mineurs d’accéder à des contenus pornographiques. Étant donné qu’une corrélation a été faite entre le visionnage des scènes pornographiques et l’accroissement des comportements sexuels agressifs, car 90 % des scènes les plus vues sont des violences exercées sur les femmes. Suite à cela, en 2021, le législateur confie à l’ARCOM la possibilité de mettre en demeure les sites ne respectant pas les exigences légales et de saisir la justice pour bloquer ces sites. D’année en année, la parole se libère autour de ce sujet tabou mais bien présent dans notre société, ce qui permet de faire avancer le cadre juridique et de protéger les jeunes de ces contenus.
Sources:
–https://www.cnil.fr/fr/controle-de-lage-pour-lacces-aux-sites-pornographiques
Salut,
Le sujet est intéressant, le travail de veille et de source bien.
mais là, c’est un sujet juridique et légal, pas un sujet de communication
donc la méthode est bien, mais n et’eloigne pas du sujet